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Le coaching en programmation neurolinguistique (PNL) pour aider à surmonter la peur de devenir mère


Je reprense à cette femme qui vint me voir un jour en coaching PNL en me disant : '' Du plus loin que je me souvienne, je n'ai jamais voulu être mère! Je n’ai jamais compris mes amies qui, si jeunes, savaient déjà qu’elles voulaient l’être. Je détestais entendre cette phrase '' moi non plus je ne voulais pas d’enfants à ton âge, tu verras quand tu seras plus grande. '' Comme si tout était une question d’âge et d’hormones ! Et puis, ce ne sont pas les enfants que je rejetais, c’est d’être mère ! Je n’ai jamais voulu être mère car j’avais peur de ressembler à ma mère. Durant les dernières années, j’ai fait tout un travail personnel de déconstruction de ce modèle puis de reconstruction intérieure. J’ai compris que j’avais jeté le bébé avec l’eau du bain comme on dit... Je sais aujourd’hui que je désire vivre cette expérience. Malgré le fait que je pense avoir guéri mes blessures liées à la maternité, on dirait qu’une partie de moi continue de résister dans le présent et m’empêche de me sentir 100% prête... ''

Avant d’aller plus loin, laissez-moi me présenter et vous donner un peu de contexte. Je m’appelle Bénédicte Chatelais et je suis coach professionnelle certifiée en programmation neurolinguistique (PNL). La PNL est une approche thérapeutique orientée vers les solutions et l’action. Cette méthode d'accompagnement de l’être humain regroupe un ensemble de techniques issues de différents courants thérapeutiques (hypnose, systémique, etc.). À travers le parcours de différentes femmes que j’ai eu la chance d’accompagner sur leur chemin d’évolution personnelle, mon souhait est de vous faire découvrir comment l’approche de coaching PNL peut-être utile dans un processus d’accompagnement à la naissance, d’accompagnement à la fertilité ou, de manière générale, dans un contexte d’accompagnement de l’être humain. Les techniques évoquées dans cet article ne représentent qu’une petite partie de l’ensemble du savoir-faire et du savoir-être du coach PNL.

Comprendre la peur d'être mère pour réussir à la dépasser

Afin de respecter l'anonymat de la cliente, elle sera prénommée Céleste. Céleste est donc venue me voir dans le but de mieux comprendre son ambivalence face à son désir de maternité. Il est à noter que cet extrait de conversation n'est qu'une synthèse et un exemple de technique qui peut être appliquée durant une rencontre de coaching en programmation neurolinguistique.

(Céleste) “J’aimerais sincèrement avoir des enfants avec mon amoureux, me dit-elle. Nous sommes vraiment heureux ensemble, on vit le rêve. Et pourtant j’ai l’impression que j’ai un blocage plus profond quand je pense à la maternité et à l’idée d’avoir des enfants. J’ai l’impression que je ne fais pas ce choix pour moi. Ce n’est pas rationnel mais j’ai l’impression que je fais ce choix pour mon homme plutôt que pour moi. Pourtant, je veux vraiment avoir des enfants avec lui mais c’est comme si ce choix ne venait pas pleinement de moi.”

Je reformule en utilisant une technique de dissociation des parties conflictuelles: (Bénédicte) “Donc si je résume, une partie de toi aimerait sincèrement avoir des enfants, tandis qu’une autre partie de toi a l’impression de ressentir un blocage à l'intérieur d’elle, comme si elle ne faisait pas ce choix pleinement pour elle-même, est-ce que c’est bien ça ?”

(C) “Oui, exactement!”

(B) "Et dans quelle mesure ressens-tu que tu fais ce choix pour toi-même ?"

(C) “Je dirais 90%. C’est comme s’il reste un 10% qui n’est pas certain...”

(B) “Et dans ce 10%, quand cette partie-là ne fait pas ce choix pour elle-même, quelle est la première chose qui monte ?” (C) “C’est comme si ça me fait penser à ma mère. Ma mère m’a toujours dit qu’elle avait eu des enfants parce que mon père en voulait. Je me souviens d’une fois où, petite, ma mère s’est mise à pleurer dans la voiture et à me crier de ne jamais avoir d’enfants: ça vous pourrit la vie et ça vous retire votre liberté!” (B) “Intéressant. Et qu’est-ce qu’il se passait à ce moment-là en toi ?”

(C) “Je ressentais à la fois de l’incompréhension et de la colère. Dans ma tête je me disais: on ne t’a jamais forcé à avoir des enfants, tu l’as choisi! Je la trouvais injuste. J’étais jeune mais je sentais qu’elle déplaçait quelque chose qui lui appartenait et qu’elle n’arrivait pas à embrasser sur nous, ses enfants. Je sais qu’elle était malheureuse. Elle n’était pas épanouie ni dans sa relation avec mon père, ni dans sa vie de manière générale, malgré les apparences qu’elle mettait beaucoup d'efforts à préserver. Par la suite, j'ai développé une sorte de pitié et de colère face aux mères, à toutes les mères. Je sais que c’est irrationnel mais c’est comme si je trouvais les mères faibles. Comme si la Femme avait eu le pouvoir d’être forte et libre et qu’en ayant des enfants, elle choisissait d’abandonner cette force et de devenir esclave. Je sais bien que c’est irrationnel...”

(B) “Et quand tu dis esclave, à quel genre d’esclavage tu penses?” (C) “Esclave de la vie, de ses enfants... de l’argent aussi ...” (B) “Et quand tu penses à ce genre d'esclave, qu’est-ce qu’il se passe en toi ? ” (C) “Je suis en colère. Je me dis qu’elle n’a jamais assumé la responsabilité de sa liberté, qu’elle s’est enfermée dans un rôle de victime face à la vie. Comme si elle avait délibérément choisi d'abandonner son pouvoir personnel, sa liberté et qu’elle le reprochait à ses enfants alors que c’est elle qui l’a choisi. J’ai toujours été en colère face à ma mère, face à sa vie, sans vraiment savoir exactement pourquoi...”

(B) “Et cette colère, qu'elle pourrait être son intention positive selon toi ?” Petit temps de silence. (C) “La liberté. Être libre...” (B) “Et en quoi c’est important pour elle d’être libre ?” (C) “Le bonheur. Ultimement, c’est être heureuse.” (B) “Est-ce qu’on pourrait alors dire que cette colère est en quelque sorte la gardienne de ton bonheur ?” (C) “Oui, en quelque sorte.” (B) “Et quand la colère est en quelque sorte la gardienne de ton bonheur, qu’est-ce qu’il se passe à ce moment-là, quand ta mère te crie de ne pas avoir d’enfants ?” (C) “C’est comme si je veux la punir d’être injuste, comme si une vague de vengeance montait en moi et disait: je n’aurais pas d’enfants, je ne ferai pas les mêmes choix que toi, je serais libre et je serais heureuse et je ne te donnerai jamais cette joie d’être grand-mère!” (B) “Intéressant. Alors si je résume, quand la colère monte à ce moment-là, c’est en fait la gardienne de ton bonheur qui est en train de se faire la promesse d’être libre et d’être heureuse et, pour elle, être heureuse signifie de ne pas reproduire la vie de ta mère et donc, de ne pas avoir d’enfants, est-ce que c’est bien ça ?” (C) “Oui. D'ailleurs c’est drôle, en t’écoutant, je réalise que ma mère a tout fait pour faire le contraire de sa mère. Ça ne l’a pas rendue plus heureuse pour autant. Comme ma grand-mère, elle n’a pas été heureuse en couple. Et comme ma grand-mère, elle n’entretient pas vraiment une très belle relation avec ses enfants.”

(B) “Et si ce n’était pas de faire le contraire de ta mère qui rendrait cette gardienne plus heureuse, qu’est-ce qui le permettrait ?”

Silence... (C) “La liberté de choisir. Quand je repense à l’histoire de ma famille, c’est comme si ma grand-mère n'avait pas eu la liberté de choisir sa vie dû au contexte de l’époque; mais ma mère non plus malgré qu’elle ait fait des choix différents. Elle était, en quelque sorte, prisonnière de ses peurs face à l’argent, et de toutes sortes de croyances...” (B) “Et toi, en quoi est-ce que tu as fait des choix différents de ta mère?” (C) “La première chose qui me vient en tête, c’est déjà que j’ai choisi d’être heureuse en couple. Ma mère n’a jamais eu le courage de quitter mon père alors même qu'elle passait son temps à se plaindre d’être malheureuse. Face à cette situation que je trouvais désolante, je me suis fait la promesse de vivre le grand amour, coûte que coûte. J’ai eu le courage de vivre et de quitter plusieurs histoires d’amour pour devenir pleinement moi-même. Aujourd’hui, je sens profondément que j’ai rencontré l’homme de ma vie et je me sens heureuse, moi-même et libre dans cette relation. Je vis le rêve. J’ai aussi fait le choix de quitter un emploi sécuritaire dans lequel je ne m'épanouissais pas. J’ai changé d’activité professionnelle alors même que ma mère critiquait ce choix car il la confrontait à ses propres insécurités. Elle essayait de me faire changer d’avis en me projetant toutes ses peurs, notamment en lien avec l’argent. Je voyais bien qu’elle se parlait à elle-même et qu’elle réagissait ainsi car mes choix lui reflétaient ses peurs.”

(B) “Et selon toi, quelles sont les ressources que ta mère t’a transmises pour que tu aies le courage de faire ces choix-là ?” (C) “Aucunes, j’ai fait tout le contraire d’elle !” (B)“Aucunes, aucunes ? Tu as fait TOUT le contraire d’elle ?” Silence. (C) “Je dirais son désir d’autonomie, bien que chez elle cet aspect-là soit vraiment limitant au point où elle refusait toute aide extérieure alors qu’elle en aurait eu besoin... Et peut-être aussi son côté prudent. Mais bon... chez elle c’est presque maladif. Disons qu’à juste dose ça m’a quand même apporté du bon d’être prudente, surtout dans mon changement professionnel.”

(B) “Intéressant. Donc, si je résume, les côtés prudent et autonome de ta mère t'ont quand même aidée à faire des choix différents et à être heureuse. Et tu as réussi à n’en prendre que la juste dose pour réussir à t’en faire des ressources, c’est bien ça ?” (C) “Disons ça, oui...” (B) “Et que ce serait-il passé si tu n’avais jamais eu ces ressources-là ?” (C) “J’aurais sûrement eu plus de difficultés financières. C’est sûr que ça aurait eu un impact négatif sur ma réalisation professionnelle et ultimement, sur ma situation amoureuse.”

(B) “Donc la partie de toi plus prudente a permis de préserver ta réalisation professionnelle et amoureuse ?”

(C) “Sûrement” (B) “Est-ce qu’on pourrait alors dire que la prudence est en quelque sorte la gardienne de ta réalisation personnelle ?” (C) “Oui, on pourrait...” (B) “OK, donc si je résume, quand tu penses à ta mère, une partie de toi est en colère face à ses choix. Derrière cette colère se cache la gardienne de ton bonheur. Cette part gardienne t’a permis de faire des choix professionnels et personnels différents de ta mère qui font qu’aujourd’hui tu te sens pleinement heureuse. Et en même temps, une autre partie de toi a hérité de la prudence et du désir d’autonomie de ta mère. Sans cette part-là, la gardienne de ta réalisation personnelle, tu aurais peut-être fait des choix qui t’auraient mise en difficulté et qui auraient nuit à la gardienne de ton bonheur. Selon toi, quel est leur désir commun pour toi ? ” (C) “Être heureuse, être libre, me réaliser...” (B) “Et quand tu penses à ton désir d’avoir des enfants, qu’en pense la gardienne de ton bonheur?”

(C) “Elle a l’impression de perdre sa revanche face à sa mère. Et en même temps elle se dit que ce sera différent parce que tout est déjà différent. Elle sait que je suis déjà libre de l’intérieur et que je ne suis pas prisonnière de mes peurs” (B) “Et qu’en pense la gardienne de ta réalisation personnelle ?”

(C) “Elle sait que c’est bon pour moi, que je vais être heureuse et qu’à travers cette expérience je vais expérimenter une dimension encore plus grande de moi-même et de l’amour.” (B) “Et qu’est-ce que la gardienne de ta réalisation aurait envie de dire à la gardienne de ton bonheur quand elle entend qu’elle a l’impression de perdre sa revanche face à sa mère ?” (C) “Elle lui dit qu’elle a déjà gagné. Que la vraie défaite serait d’écouter ma colère, d’être prisonnière de la colère. En restant prisonnière de la colère tu restes comme ta mère, prisonnière. Elle lui dit que je peux avoir des enfants et être heureuse. Elle lui dit: ce n’est pas le fait de faire des choix différents qui te rend différente! C’est de faire des choix conscients. Et tu es déjà consciente. C’est ta capacité à transformer l’ombre en lumière qui te rend différente. C’est ta capacité à transformer les défauts de ta mère en ressources pour toi-même. Tu es déjà différente. C’est parce que tu es libre que tu veux des enfants aujourd’hui. Elle lui dit qu’elle est là pour l’aider à servir mon bonheur.”

Temps de silence. (B)“Et qu’est-ce que la gardienne de ton bonheur aurait envie de dire à la gardienne de ta réalisation personnelle ? (C) “Elle n’a rien d’autre à dire...” (B) “Est-ce que toi ou l’une d’elle aimerait présenter des excuses ?” (C) “Je m’excuse auprès de la gardienne de mon bonheur de l’avoir étouffée tant d'années et d’avoir trop souvent écouté la prudence. Et en même temps je m’excuse auprès de la gardienne de ma réalisation d’avoir laissé la colère reprendre le pouvoir de façon tyrannique ces dernières années. C’est comme si j’utilisais la gardienne du bonheur et son cri de liberté pour dénigrer la part prudente alors qu’elle est aussi la gardienne de ma réalisation. En fait, j'ai toujours utilisé l’une en excès pour étouffer l’autre sans réaliser qu’elles avaient le même but pour moi.” (B) “Est-ce qu’elles acceptent ces excuses ?”

(C) “Oui.” Pause. Jusqu’à présent, on a identifié les caractéristiques de chacune des parties conflictuelles de Céleste en lien avec la maternité. Un des postulats de la PNL dit que tout comportement a une intention positive. Ce postulat est gravé dans l’ADN du coach! En reconnaissant l’intention positive en arrière de la résistance, du comportement ou de l’émotion “négative”, l’inconscient se sent vu, honoré et compris. Il baisse donc naturellement ses résistances et est plus ouvert à collaborer. On peut ensuite chercher l’intention positive commune des deux parties. Dans le cas de Céleste, la partie d’elle qui souhaite sa réalisation personnelle était en conflit avec la partie d’elle qui aspire au bonheur car, pour cette dernière, “bonheur = ne pas avoir d’enfants” et “avoir des enfants = trahir sa promesse d’être heureuse”. En PNL cela s’appelle des équivalences complexes. C’est un processus naturel (et souvent inconscient!) que fait l'être humain, surtout lorsqu’il est jeune et que son cerveau n’a pas fini de se former. Ça pourrait être un sujet de blog en soi...Bref. Continuons. À l'aide du langage hypnotique, on a donc amorcé un dialogue entre ces deux parties en mettant en lumière leur intention commune. Lorsque les deux parties sont identifiées et entendues, je m’assure qu’il ne reste pas de rancœurs. Si tel est le cas, la phase de pardon est nécessaire. À ce moment-là il est possible d'effectuer une technique corporelle d’harmonisation entre les différentes parties, dans le but d’intégrer pleinement cette nouvelle entente à l’intérieur du système de la cliente, pour que ces aspects travaillent désormais ensemble mains dans la mains de façon créative vers leur objectif commun de réalisation personnelle et de bonheur. La technique finale est un secret de coach PNL ;)... À la suite de cette réharmonisation, je demande alors: (B) “Et maintenant, lorsque ces deux parties travaillent ensemble et s’entraident dans leur désir commun de liberté, de bonheur et de réalisation, dans quelle proportion fais-tu le choix d’avoir des enfants pour toi-même ?” (C) “100%” Je fais quelques tests afin de m’assurer que c’est effectivement le cas (les tests sont concluants!) et je demande alors à la cliente son mot de la fin: (B) “S’il y avait une image avec laquelle tu repars aujourd’hui, quelle serait-elle ?” (C) “Je me vois souriante avec mon homme qui me tient les hanches et nos enfants dans les bras. Je me sens heureuse, solide et épanouie et je sens que mon cœur est plus grand. ” (B) “Et quand tu vois cette image-là, quel genre de mère es-tu ?” (C) ”Je suis une mère libre, sauvage et heureuse”

Bénédicte Chatelais Coach professionnelle certifiée en PNL humaniste Clinique Hormona 581 702-8030 poste 710 coachinghormona@gmail.com


Pour plus d'informations sur le coaching en programmation neurolinguistique à la Clinique Hormona :


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