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Neutraliser ses pensées négatives lors d’une démarche en fertilité à l'aide de la programmation neurolinguistique (PNL)

Dernière mise à jour : 12 mars


Lorsqu’on s’engage dans une démarche en fertilité, on peut facilement se sentir balloter entre l’espoir (“cette fois-ci, ça va marcher!”) et le doute qui tente de nous préserver d’une peine trop grande. En programmation neuro-linguitisque (PNL), on dénombre plusieurs intelligences que l’on appelle couramment “les 3 cerveaux”: la tête, le cœur et le corps.

Lorsqu’on s’engage dans une démarche en fertilité, on peut facilement se sentir balloter entre l’espoir (“cette fois-ci, ça va marcher!”) et le doute qui tente de nous préserver d’une peine trop grande. En programmation neuro-linguitisque (PNL), on dénombre plusieurs intelligences que l’on appelle couramment “les 3 cerveaux”: la tête, le cœur et le corps.



Les 3 cerveaux


La tête symbolise l’intelligence cognitive, intellectuelle et rationnelle. C’est elle qui connaît les statistiques par cœur et qui n’ose pas s'aventurer à rêver “trop grand” car elle croit que la peine sera proportionnelle aux espoirs et elle craint ne pas savoir comment accueillir un raz-de-marrée de chagrin. Sa stratégie est donc de minimiser les espoirs et les émotions “trop” positives en vous rappelant sans cesse les chiffres. Elle parle beaucoup et fait tant de bruit qu’on peut en oublier la voix du cœur et du corps.


Le cœur symbolise l’intelligence émotionnelle. C’est lui qui porte l’espoir. Lorsque le cœur est ouvert, il est heureux, calme et serein.


Le corps physique, quant à lui, symbolise l‘intelligence somatique, plus intuitive. L’intelligence du corps communique à travers le langage subtil des ressentis. Malheureusement, la fatigue, le stress et les émotions négatives peuvent nous couper de nos ressentis corporels.


Cette ambivalence d’émotions et de discours internes peut nous enfermer rapidement dans une sorte d’immobilité intérieure. Le chemin en fertilité peut parfois être long (beaucoup plus long que prévu!) et très éprouvant aux niveaux physique, mental et émotionnel. Après plusieurs essais, j’ai vu des femmes être envahies de sentiments mélangés entre la colère, l'incompréhension et l’injustice tandis que d’autres avaient plutôt tendance à se refermer sur elles-même, tentant de rester positives malgré l’océan de tristesse qui les submerge un peu plus à chaque nouvel essai.


Une femme m’a un jour partagé son sentiment d’impuissance face au système médical qu’elle trouvait très peu soutenant au niveau émotionnel.


Elle était en colère et se sentait démunie à la fois:

“On nous demande d’être calme, de se relaxer, on nous dit que le stress n’est pas bon mais nous sommes complètement laissées à nous-même et nous recevons si peu de soutien!”.



Comment retrouver le calme intérieur ?


L’accompagnement de l’être humain est multidimensionnel. On ne peut pas étudier l’être humain sans considérer l’ensemble de son système familial, relationnel, professionnel (ce qu’on appelle la systémique). C’est d’autant plus vrai lorsqu’on travaille en suivi de fertilité. Il existe plusieurs angles d’approches possibles et l’inconscient joue un grand rôle qu’on ne peut ignorer. Parmi toutes les approches possibles, ce qui fonctionnera pour une femme ne sera pas nécessairement la voie pour une autre.


Dans cet article, je vous propose de regarder la situation sous l’angle de l’alignement tête-coeur-corps.


L’idée ici est d’aller “décharger” la tête pour retrouver une plus grande connexion aux niveaux du cœur et du corps. Lorsqu’on travaille au niveau de la tête, l'une des pistes possibles consiste à aller identifier la (ou les) pensées qui font le plus de bruit (les fameuses croyances limitantes) pour les réencoder d’une façon plus aidante, et ainsi ramener un peu plus de silence dans l’espace de la tête.


Comme une image vaut mille mots, je vous partage l’exemple de Marie.


Marie vit avec son conjoint depuis plusieurs années. Ils s’aiment et leur relation est solide. Tous deux désirent un enfant mais ils vivent une infertilité inexpliquée. Toutes sortes de pensées préoccupent Marie :


“Pourquoi les autres femmes y arrivent et pas moi ?”, "Il y a juste moi que ça n'arrivera pas", etc.


Le cerveau a naturellement tendance à se comparer aux autres et à se projeter dans l’avenir et ces pensées-là sont fréquentes chez les femmes qui vivent de l’infertilité. Ce qui sonne comme une sonnette d’alarme à mes oreilles de “PNListe”, c’est lorsqu’elle me partage que, depuis quelques semaines, une histoire du passé refait surface dans sa mémoire :


“Lorsque j’étais petite, je ne voulais pas avoir d’enfants. Je ne sais pas d’où cette pensée venait mais je me disais que je n’aurais jamais d’enfants parce que l’accouchement, ça fait trop mal. Aujourd’hui, je n’y crois plus mais cette pensée revient et j’ai peur que cela nuise à notre démarche. J’aimerais me sentir bien et retrouver confiance en moi et dans le processus.”


Bien que l’envie puisse être tentante de vouloir analyser le POURQUOI et remonter à la source de cette pensée (comprendre l’histoire de naissance ou l’histoire transgénérationnelle par exemple), la PNL se concentre plutôt sur le COMMENT. Il est certes possible d’approfondir ces pistes-là, notamment grâce à l’hypnose qui collabore avec l’inconscient pour y amener de nouvelles ressources mais ce n’est pas le sujet de l’article ici.


Je disais donc que pour déprogrammer une croyance limitante, nul besoin de connaître le contenu de l’histoire. En jouant avec la FORME de la croyance, il est possible de neutraliser la croyance et de la remplacer par une croyance plus aidante.


Lorsque je lui demande “Et si cette peur de l’accouchement n’existait plus, qu’elle disparaissait du jour au lendemain, pour quelle nouvelle croyance, plus soutenante, y aurait-il plus de place ?”


Marie : “Je me dirais que je suis capable d’avoir un enfant”.


En prononçant ces mots, les larmes montent à ses yeux. Les larmes sont le langage de l’âme. Son corps parle et nous indique que nous sommes à la bonne place. Afin de ramener le silence dans l’espace de la tête et de redescendre dans l’espace du coeur et du corps, l’idée de cette séance est

d’aller neutraliser la croyance ancienne “Je n’aurais jamais d’enfants, l'accouchement ça fait trop mal” et d’aller la remplacer et solidifier la croyance aidante “Je suis capable d’avoir un enfant”.



Neutraliser les croyances limitantes


L’inconscient ne fait pas la distinction entre la réalité et l’imaginaire. Pour neutraliser une croyance limitante, on utilise donc la symbolique afin de réencoder au niveau inconscient la façon dont le cerveau a enregistré l’information initiale. On utilise le même processus pour renforcer la croyance aidante.


En amenant la cliente à se centrer, je lui demande quelle est la première représentation qui monte à son cerveau lorsqu’elle repense à cette phrase "Je n'aurais jamais d'enfants, l'accouchement ça fait trop mal".


Marie : “Je me revois enfant, chez l’amie de ma mère. Elle était célibataire et, je ne sais pas pourquoi, je me suis associée à elle. Par empathie probablement. Tout le monde parlait d’elle comme la vieille fille et je ne comprenais pas pourquoi. Je me revois dans le cadre d’escalier, chez elle, alors que j’avais 10 ans. À ce moment-là, je me suis dis que, comme elle, je n’aurais jamais d’enfants parce que l’accouchement ça fait trop mal”.


Le cerveau perçoit et se représente le monde extérieur à travers des représentations internes qui invoquent les 5 sens physiques. Je pose une série de questions pour mettre à jour l’ensemble des composantes visuelles, auditives et kinesthésiques reliées à ce souvenir. Une fois mises à jour, je lui demande d’identifier une croyance ancienne qui n’est plus vraie

aujourd’hui mais à laquelle elle a cru dans le passé. Elle rigole et se rappelle qu’à cette même époque, elle s’était promis de ne jamais avoir de chum.


De la même façon, la cliente retrouve la représentation associée à cette ancienne croyance qui n’est plus vraie aujourd’hui. Elle rigole et revoit un vieux portrait peu flatteur de cette amie de la famille dans un cadre. En lui posant plusieurs questions, j’identifie les sous-modalités critiques que nous transposons alors dans son image initiale qui se transforme alors naturellement.


Alors que l’inconscient procède aux réajustements (le réencodage), Marie réalise que ça a été long avant d'avoir un copain mais finalement elle en a eu un. Elle réalise que lorsqu’elle se comparait à ses amies et qu’elle se croyait “en retard”, tout ce temps était en réalité un bienfait qui la guidait vers son amoureux actuel tout en la préservant des peines de coeurs que pouvaient vivre ses amies.


“Peut-être que c’est pareil avec notre bébé ? réalise-t-elle. C’est long avant qu’il arrive mais ça vaut la patience d’attendre”. Je vérifie que le réencodage est positif au niveau kinesthésique et nous appliquons alors ce même processus pour amplifier la croyance désirée “je suis capable d’avoir un

enfant”.


Pour amplifier la croyance désirée, nous utilisons l’encodage d’une croyance absolue et positive que nous transposons dans la représentation interne de la croyance désirée. La croyance absolue de Marie est que “l’amour et l’unité qui existe entre elle et son copain existera pour toujours”. En identifiant les composantes critiques de cette représentation, nous la transposons à l’image initiale dans laquelle Marie se voit être capable d’avoir des enfants. Lors de sa visualisation, les larmes coulent (le corps parlent et nous indique que la connexion tête-coeur-corps est en train de trouver son chemin) et Marie me dit “tout comme l’amour entre moi et mon copain est là et à toujours été là, je suis capable d’avoir des enfants”. Le corps acquiesce, les larmes coulent lors de la visualisation, nous

donnant l’indice que le cœur et le corps reprennent leur voix.


Pour conclure, l’exemple de Marie nous montre comment la PNL peut aider à neutraliser et reprogrammer des croyances limitantes afin de diminuer le bruit mental et retrouver une connexion plus harmonieuse entre la tête, le cœur et le corps.


Le corps et l’esprit sont un seul et même système qui s’inter-influencent. Bien que rien ne soit magique et qu’il soit toujours possible de travailler plus en profondeur, le simple fait de remettre en mouvement la forme de nos pensées peut générer une réponse émotionnelle et physique plus

soutenante. On sait que la remise en mouvement du corps physique influence positivement la qualité des pensées. De la même façon; il est également possible de remettre en mouvement l’esprit, l’orienter dans une nouvelle direction en transformant la nature des pensées qui le nourrissent, pour harmoniser notre “équipe intérieure” (la tête, le cœur et le corps), encourager leur collaboration et générer une nouvelle réponse émotionnelle et physique.


Bénédicte Chatelais Coach professionnelle certifiée en PNL humaniste



Clinique Hormona

581 702-8030 poste 710

coachinghormona@gmail.com


Pour plus d'informations sur le coaching en programmation neurolinguistique à la Clinique Hormona :

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